Mère Marie des Anges
Née le 16 juillet 1847 à Dompierre-les-Ormes, Saône-et-Loire, d'Antoine Laroche et Marie Rocher.

Décédée à Cluny le 17 décembre 1914.

Issue d'une famille chrétienne bourguignonne, elle entendit très jeune l'appel divin et se présenta au noviciat de Cluny où elle fit profession le 19 mars 1847.

Soeur Marie des Anges débuta à Blanzy comme maîtresse de classe. Elle y resta jusqu'en 1872 et remplit les mêmes fonctions au Creusot (Saint-Laurent et Saint-Charles).

En 1878, elle fut placée à la tête de la communauté Saint-Charles. En 1887, elle fut nommée Supérieure à Cluny et Supérieure principale du district, une lourde charge, compte-tenu de l'importance et du nombre de maisons alors rattachées à Cluny.

Très active, la Mère Marie des Anges faisait face à tout, et confiait tout à Dieu. Des œuvres à créer et à organiser, d'autres depuis longtemps prospères à encourager et à vivifier ; puis l'heure des fermetures douloureuses, avec la loi de 1905. La Mère Marie des Anges connut tout cela et supporta tout, non sans souffrance, mais avec la plus grande soumission. Et c'est auprès d'elle, bonne sans faiblesse, tendre mais ferme, que ses filles atteintes venaient reprendre confiance en un avenir meilleur.

Au lendemain de sa mort, le Révérend-Père Grizard s'exprimait ainsi :
"J'ai toujours admiré en elle un esprit de foi et de prière, une simplicité, une droiture, une vraie charité qui la guidaient en tout. Jamais les religieuses de son district ne sauront tout ce qu'il y avait dans cette âme de tendre collicitude, de dévouement basé sur l'abnégation et l'oubli du moi pour chacune d'elles sans exception".

L'année 1914 fut une année de douleurs. Physiques avec une maladie du foie puis une tumeur de l'estomac, morales avec la mobilisation générale, l'envahissement du sol français, la mort du pape Pie X. Tout pesait sur le coeur de la Révérende-Mère, tout s'unissait pour hâter les progrès de la maladie. Le 20 septembre, elle demanda et reçut le sacrement de l'extrême-onction, dans un grand calme, et renouvela ses vœux. A la communauté qui l'entourait, ses adieux furent simples : "Je resterai auprès de vous. Aimez la règle, suivez la règle". Le soir du 17 décembre, "elle partait le sourire aux lèvres, avec le calme et la simplicité de l'enfant qui retourne à son père, avec la confiance sereine de l'ouvrier qui a connu les difficultés de la tâche, mais qui a loyalement servi son maître et sait à qui il se confie".

La Révérende Mère Générale envoyait alors ce message à la communauté : "Mère Marie des Anges vous laisse le souvenir d'une sainte religieuse, d'un amour de Dieu et des âmes peu ordinaires, d'un grand esprit de foi et de charité et d'un dévouement inlassable pour l'Institut dont elle a été une enfant dévouée jusqu'à l'oubli d'elle-même".

La Mère Marie-des-Anges était de la famille de Sainte Marguerite-Marie Alacoque.

Je suis très reconnaissant à Soeur Catherine Deutsch, de la congrégation des soeurs
de Saint Joseph de Cluny, de m'avoir fourni les éléments biographiques qui m'ont permis de mieux connaître
Mère Marie des Anges, mon arrière arrière-grand-tante, dont le souvenir est très vivace dans ma famille.
Ajoutons que la mère Marie des Anges était apparentée à Sainte Marguerite-Marie Alacoque.

Soeur Catherine Deutsch est décédée le 2 juin 2005, à l'approche de ses 92 ans
et au terme d'une vie riche de prières, de don de soi, d'écoute des autres et de dévouement souriant.

Hervé Désarbre

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